Après l’exil
Après l’exil
2020
Gaspésie des aïeux. Mon enfance en exil, égarée quelque part.
Me voici, de retour à l’aube des mémoires.
Debout, comme le rocher contenant l’Histoire de la terre…
Face à la mer, cette véritable muette finit par me parler et m’inspirer.
Je respire dans ton vent l’héritage de toutes les formes de vie.
Attentif à ma langue d’origine. L’ADN de mes mots, maître des lieux.
Je voyage du regard, transporté du passé au présent.
D’un coup d’œil au suivant, redécouvrant le tout. Terre et mer s’unissent, enfantant le pays intérieur.
Je cumule et cumule des images, d’où s’élèvent devant moi, miroir après miroir.
À la recherche d’un écho euphorique.
Ma baie. Mon horizon. Ma terre. Mon littoral… Cordon de liberté. L’infinie en partage.
Tu es intériorité, arrachement de soi à soi, traversée intime. Passage de l’abandon.
Gaspésie, tu m’es proche, d’un si lointain appel.